mercredi 28 février 2007

je ne suis pas nécessairement un militant contre la violence faite aux poulets...ben p't'être que oui...anyway j'y ai jamais pensé.merci.

Ouin. pis.

une lumière réchauffe le vieux mastic
d’une des fenêtres de l’abattoir
trois milles quek' poulets et un chien noir
regarde la vie passer

la plus vieille des volailles
pas sûr de son sort
s’accroupi sur la paille
et pense qu'elle pense de sens

deux ans déjà qu’elle et une armoire
s’arrachent le territoire

ouin

familles et autres étrangers
sont passée par le corridor
peux-t-on vraiment les compter
comme des visiteurs

ti-coq ou poulette de campagne
té pas grand chose quand tu passes à la lame

pis

le soleil passe pu par les carrés
de toutes les fenêtres de l’abattoir
trois mille poulets pile attendent dans le noir
que j’aille envi de bouffer

samedi 10 février 2007

ballon rouge

je devais avoir 5 ans...mon oncle m'avait offert un ballon rouge, comme ceux de la télévision. j'adorais Henri Dès. quel compteur il était, ou du moin c'est le souvenir que j'en ai (je ne voudrait même pas le réentendre de peur de bafouer mon flash-back...) donc; les bas jusqu'aux genoux, culottes courtes aux nombril sur t-shirt BMX, j'ai passé cet après-midi chaud de juillet à lancer mon ballon rouge au mur, en me blastant les oreilles d'un greatest hits d'Henri.

pur bonheur.

car je ne savais pas encore qu'il faut être heureux.

faut pas v'nir fou criss.

le voisin d'en face

J’rêve d’un Nova SS
Et d’une bière fraîche
Un peu de paresse
Et une ligne à pêche

Je vois l’essence qui flotte
Sur l’asphalté point de fuite
Et le soleil que bloque
Mes lunettes de cop

Les dunes dépassent la perte
De vue je n’y voit rien
Qu’importe je prends en main
Mes culottes

J’rêve d’un Nova SS
Et d’une bière fraîche
Un peu de paresse
Et une ligne à pêche

vendredi 9 février 2007

en 2 à 2:22

Dernière heure

j’ai parcouru d’abord
le cours de mes pensées
demi tour d’un bord
chien-loup de l’autre côté

je n’apparais pas au soir
ni de tête ni de corps
pas plus que je m’endors
aux voltiges d’une mouche noire

alors je ne dors pas
et non…
je n’adore pas

je crève sur écran plat
les abcès qui m’empêchent
de fermer boutique
de laisser mon souffle à la baisse

je disparaît prêt des morts
tant mes yeux sont noirs
et plus je résiste
plus la nuit persiste

je ne m’adore pas
quand je ne dors pas
les autres sont trop là
tellement trop là